⌈Deutsche Version unten⌋

Photo: Julia Cassou

 

Avec pour seule compagnie notre stéréo s’égosillant sur un fond de musique française, nous sillonnons une route de campagne interminable en nous demandant si nous n’allons pas atteindre le bout du monde avant notre destination. La route qui serpente la montagne nous mène finalement à l’entrée de ces gorges si impressionnantes, terrain de jeu infini pour les grimpeurs, composées de grandioses murs de calcaire gris orangé, vertigineux, qui se dressent de part et d’autre des eaux turquoise de la rivière du Verdon. Le ciel se pare d’une douce teinte dorée, les derniers rayons de soleil s’échouent contre les barres de rocher. Doudounes trouées et réparées par un bout de strap, bonnet vissé sur la tête et démarche courbée de primate, pas de doute, nous sommes bien arrivés au village mythique de La Palud sur Verdon, où se retrouvent les grimpeurs pour partager leur journée passée en paroi. Le sourire des gens, les rires et les notes de guitare qui parviennent jusqu’à nos oreilles nous rappellent à quel point les choses simples de la vie sont si essentielles et nous avaient manqué.

L’un de mes objectifs de l’année est de passer plus de temps en longue voie et, parce que j’aime bien titiller mes limites et me prendre des claques, essayer de réaliser quelques voies d’un niveau qui me poussent à me dépasser.

Des parois verticales, lisses, hachées de réglettes et de trous exigent un travail de pieds précis sur de toute petites prises, la gestuelle très esthétique des voies est incroyable ! Bien que je grimpe quasiment toute l’année, cela faisait plus de 6 mois que je n’avais pas fait de longue voie. L’escalade a cette particularité de rappeler que rien n’est jamais acquis, que même si tu es capable d’être fort dans un certain style, tu peux être mis à l’épreuve dans ce qui est normalement ton niveau d’échauffement dès que tu te retrouves dans un environnement inhabituel.

La paroi du Duc où se trouve Alix

On n’y a bien sûr pas échappé les premiers jours. Nous nous sommes donc remis en selle dans quelques jolies voies abordables, notamment « Alix, Punk de Vergons », feignant d’être à l’aise avec les jambes dansant au-dessus de 300 mètres de vide dans l’impressionnante Paroi du Duc. À noter que c’est dans cette même paroi raide de couleur sombre et à l’allure austère qu’un grimpeur courageux et motivé a ouvert la toute première voie des gorges, en 1968. Ça impose le respect !

Le plan initial était d’enchaîner toutes les longueurs, à la journée, de la voie « La Ramirole » 8b max., 160 mètres. Malheureusement, cette voie se trouvant dans un dévers composé de colonnettes, les fortes pluies du printemps ont détrempé toute la falaise, rendant l’ascension impossible. Si c’est parfois frustrant de ne pas pouvoir tenter sa chance d’atteindre son objectif, je garde à l’esprit que l’escalade est avant tout un sport outdoor : tu peux être aussi fort que possible, avoir mis en place un plan d’attaque aux petits oignons et penser que la situation est sous contrôle, c’est la nature qui décide si elle te laisse saisir ta chance. Mais c’est finalement l’occasion de se tourner vers d’autres opportunités. Et ce n’est pas ça qui manque au Verdon ! Sous les conseils de Cédric Lachat, nous avons donc décidé de tenter notre chance dans la voie « Dame Cookie », déversante, qui ne craint ainsi pas d’être mouillée. Elle se compose de 6 longueurs (7c, 6c, 8a, 7c+, 8a+, 5c, 200 mètres) d’un style très différent. Une belle cuisine éprouvante.

Ne sachant pas exactement à quoi m’attendre, mon objectif était de tenter une ascension à la journée, ce qui signifie enchaîner chaque longueur en tête dans la même journée. En cas de chute, il est possible de redescendre au début de la longueur où on est tombé afin de retenter sa chance. Dans ce genre de défi, même si ce n’est pas mon niveau maximum, une certaine pression se fait ressentir, car pour réussir chaque longueur dans la même journée, mieux vaut les enchaîner du premier coup pour ne pas devoir redescendre au relais, tenter à nouveau sa chance et perdre beaucoup d’énergie pour la suite.

Je me lance donc dans la première longueur, qui est tout de même 7c dans un rocher blanc un peu poussiéreux, sans trop d’échauffement. C’est la chute. Ça commence bien ! J’examine le crux (la section la plus difficile de la voie), avant de redescendre jusqu’en bas pour retenter ma chance. Ouf, ça passe cette fois ! La 6c qui suit dans une grande fissure ne pose pas trop de problème et s’ensuit une longueur en 8a dans un mur criblé de trous qui permettent de varier les méthodes en plaçant bidoigts ou tridoigts selon la grandeur des saucissons au bout des mains de chacun et de tordre des lolottes dans tous les sens.

 

Un peu perdue au milieu de ce gruyère, je tombe à nouveau. Je sais que je grille à chaque fois beaucoup d’énergie, mais décide de redescendre au pied de la longueur et, finalement, ça passe dans un grand combat d’endurance.

Dans la longueur suivante, on passe dans le thème des réglettes pour mon plus grand bonheur dans un mur jaune. Un mouvement long et aléatoire à l’avant dernière dégaine me coûtera l’enchaînement à vue et même un second essai !

À ce moment-là, je sais que j’ai grillé toutes mes cartouches. Mais encouragée par Jim et Julia, la photographe qui nous a suivis pour immortaliser la journée, je repars les bras cramés, mais parviens à clipper le relais sans tomber ! À présent, l’avant dernière longueur, la plus dure (8a+), m’attend encore et je suis bien consciente que ce sera extrêmement difficile à grimper. À bout de force, j’essaie les mouvements, brosse quelques prises, mais je me rends bien compte que je n’aurai pas les ressources pour enchaîner cette longueur très physique ce jour-là. Un peu déçue par mon manque de lucidité dans les moments cruciaux et mes nombreuses erreurs qui m’ont coûté l’enchaînement à la journée, je suis quand même très heureuse d’avoir tout essayé et d’y avoir cru jusqu’au bout.

Les bras rôtis et toastés, nous décidons de prendre un jour de repos et de tenter l’enchaînement le jour suivant. À nouveau, je suis à deux doigts de tomber dans la première longueur, mais parviens à l’enchaîner. Cette fois, le mode machine est enclenché ! Je sais que je ne peux pas me permettre de tomber, que je dois garder beaucoup de réserve pour la longueur en 8a+, que je ne suis vraiment pas sûre de pouvoir réussir. Les longueurs suivantes s’enchaînent sans aucune chute, mais me fatiguent tout de même plus que je ne l’aurais pensé physiquement et mentalement. J’arrive alors au pied de la 8a+, persuadée que je dois atteindre le sommet au premier essai, sans quoi je n’aurai plus assez d’énergie. Le silence règne. Seuls les vautours fendent l’air à côté de nous.

Et finalement, je me lance. Chaque mouvement me paraît difficile. Comme si un scénariste hollywoodien s’était emparé du contrôle de ma journée, le suspense est complet jusqu’au bout : une prise se brise sous mes doigts dans le premier crux, manquant de me faire tomber et m’obligeant à trouver une autre méthode de secours. Un peu plus haut dans une autre section difficile, de nouvelles prises mouillées font leur apparition histoire de pimenter un peu le jeu et de tester mes nerfs. Me battant dans chaque mouvement, je parviens finalement au rétablissement final que je redoutais encore.

Comme si la situation n’était déjà pas assez désespérée, des gouttes de pluie commencent à tomber. Je crains l’averse qui peut arriver en quelques instants et qui n’arrangerait pas mes affaires dans la dalle finale. Heureusement, je parviens au relais et le soleil refait son apparition comme pour fêter avec moi ce doux moment de soulagement et de pur bonheur ! Jim, qui est également parvenu à enchaîner presque toutes les longueurs, me rejoint pour partager ce bon moment.

Cette voie – au-delà de sa difficulté – fut un magnifique voyage, un apprentissage m’apportant son lot d’émotions, de l’appréhension de l’inconnu à l’épanouissement de l’objectif atteint. Plus qu’une course aux résultats ou qu’une recherche constante de performance, je me suis régalée de chaque mouvement, chaque instant. Trouver en soi des ressources, des solutions, quand plus rien ne semble être possible représente la victoire que je savoure avant tout. Un sentiment de liberté. Un sentiment d’incarner ce que je suis.

Je suis incroyablement reconnaissante d’avoir pu partager cette aventure avec mon compagnon de cordée et de vie, Jim, qui m’a énormément soutenue dans l’ascension de cette voie, ainsi qu’avec mon amie Julia Cassou, dont l’énergie positive est également primordiale et qui prend des images sublimes. Je remercie chaleureusement mes partenaires, en particulier un grand merci à Bächli, plus qu’une entreprise, une équipe incroyable de personnes qui m’accordent leur confiance et me soutiennent dans mes projets !

 

 

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Nur von unserer Stereoanlage begleitet, die französische Musik schmettert, fahren wir eine endlose Landstrasse entlang und fragen uns, ob wir das Ende der Welt noch vor unserem Ziel erreichen werden. Die Strasse, die sich durch den Berg windet, führt uns schliesslich zum Zugang zu diesen beeindruckenden Schluchten, einem unendlichen Spielplatz für Kletterer, bestehend aus grandiosen, schwindelerregenden Wänden aus orange-grauem Kalkstein, die sich zu beiden Seiten des türkisfarbenen Wassers des Flusses Verdon erheben. Ein sanfter goldener Farbton nimmt den Himmel ein, die letzten Sonnenstrahlen streifen die felsigen Balken. Löchrige und mit einem Stück Gurt reparierte Isojacken, eine festgeschraubte Mütze auf dem Kopf und der geschwungene Gang eines Primaten – kein Zweifel, wir sind im mythischen Dorf La Palud sur Verdon angekommen, wo sich Kletterer treffen, um ihre Tage an der Wand miteinander zu teilen. Das Lächeln der Menschen, das Gelächter und die Gitarrenklänge, die unsere Ohren erreichen, erinnern uns daran, wie wesentlich die einfachen Dinge im Leben sind und wie sehr wir sie vermisst hatten.

Eines meiner Ziele für das Jahr ist es, mehr Zeit in Mehrseillängen zu verbringen und, da ich gerne meine Grenzen austeste und mich überrumpeln lasse, möchte ich versuchen einige Routen in einem Niveau zu klettern, das mich an meine Grenzen treibt.

 

Mehrseillängen-Eldorado Verdonschlucht

Vertikale Wände, glatt, mit Leisten und Löchern gespickt, die präzise Fussarbeit an sehr kleinen Tritten erfordern, die ästhetischen Züge der Routen sind einfach unglaublich! Obwohl ich fast das ganze Jahr klettere, war es schon über 6 Monate her, dass ich eine Mehrseillängenroute gemacht hatte. Klettern hat die Eigenart, uns daran zu erinnern, nichts als selbstverständlich zu betrachten. Selbst wenn man in einem bestimmten Stil stark ist, kann man anderswo, in einem Schwierigkeitsgrad der normalerweise zum Aufwärmniveau zählt, in den Arsch getreten werden, wenn man sich in einer ungewohnten Umgebung befindet.

Natürlich sind wir die ersten Tage nicht verschont geblieben. Also haben wir uns mit einigen schönen und machbaren Routen wieder in Schwung gebracht. Vor allem « Alix, Punk de Verdons », wo die Beine im beeindruckenden Paroi du Duc über 300 Metern Leere tanzen und man sich bemüht sich nichts anzumerken. Es sei darauf hingewiesen, dass in derselben steilen und dunklen Wand, die sehr eindrücklich aussieht, ein verrückter selbstmörderischer Kletterer mutig und motiviert 1968 die allererste Route in den Schluchten eröffnete. Das gebietet Respekt!

 

Petrus hat andere Pläne

Der ursprüngliche Plan war, alle Seillängen der Route « La Ramirole » zu klettern, 8b oblig., 160 Meter. Da diese Route durch einen Überhang führt, der aus kleinen Säulen besteht, haben die heftigen Frühlingsregen leider den gesamten Felsen durchnässt und den Aufstieg unmöglich gemacht. Auch wenn es manchmal frustrierend ist, wenn man sein Ziel nicht erreichen kann, halte ich vor Augen, dass Klettern in erster Linie ein Outdoor-Sport ist: Man kann so fit wie nur möglich sein, einen tollen Schlachtplan haben und denken, dass man die Situation unter Kontrolle hat, die Natur entscheidet, ob sie einen die Chance nutzen lässt. Doch letztlich hatte ich eine Chance, andere Möglichkeiten in Betracht zu ziehen und davon mangelt es im Verdon bestimmt nicht! Auf Anraten von Cédric Lachat beschlossen wir, unser Glück auf der Route « Dame Cookie » zu versuchen, die überhängend ist und daher keine Angst haben muss, nass zu werden. Sie besteht aus 6 Seillängen (7c, 6c, 8a, 7c+, 8a+, 5c, 200 Meter), die sich in ihrem Stil stark voneinander unterscheiden. Eine schöne und anspruchsvolle Route.

Da ich nicht genau wusste, was mich erwartete, hatte ich mir zum Ziel gesetzt, die Route in einem Tag zu punkten, was bedeutet, dass ich jede Seillänge im Vorstieg an einem Tag sturzfrei machen wollte. Wenn man fällt, kann man zum Anfang der entsprechenden Seillänge zurück und es erneut versuchen. Bei dieser Art von Herausforderung, auch wenn sie nicht in meinem maximalen Schwierigkeitsgrad liegt, spüre ich einen gewissen Druck, weil es in der Tat besser ist, jede Länge am selben Tag beim ersten Mal durchzusteigen, um nicht jedes Mal zum Stand zurückzugehen, es noch einmal zu versuchen und eine Menge Energie für den Rest zu verlieren.

 

Also mache ich mich an die erste Seillänge, eine 7c in weissem, etwas staubigem Fels, ohne allzu viel Aufwärmen. Es folgt ein Sturz. Das fängt ja gut an! Ich untersuche die Crux (den schwierigsten Abschnitt der Route), bevor ich wieder absteige, um mein Glück erneut zu versuchen. Puh, Diesmal klappt’s! Die anschliessende 6c in einem grossen Riss ist nicht allzu schwierig, und dann folgt eine Seillänge 8a in einer mit Löchern durchsetzten Wand, die es erlauben, verschiedene Techniken zu verwenden, indem man je nach Fingerdicke, zwei- oder drei Finger platziert und sich in alle Richtungen eindreht. Ein wenig verloren inmitten dieser Löcherwand, falle ich erneut. Ich weiss, dass ich jedes Mal viel Energie vergeude, aber ich beschliesse, wieder bis zum Ende der Länge zu gehen, und schliesslich geht es in einem grossen Ausdauerkampf vorbei. 

Im nächsten Spielfeld treffen wir in einer gelben Wand, zu meiner grössten Freude, auf das Thema Leisten. Ein langer und zufälliger Zug in der vorletzten Seillänge kostet mich den Onsight und sogar einen zweiten Versuch! An diesem Punkt weiss ich, dass ich all mein Pulver verschossen habe. Aber ermutigt von Jim und von Julia, der Fotografin, die uns gefolgt ist, um den Tag zu verewigen, steige ich mit brennenden Armen noch einmal ein und schaffe es mich an den Standplatz zu klammern, ohne zu fallen! Nun wartet noch die vorletzte Seillänge, die härteste (8a+) auf mich und ich bin mir bewusst, dass sie extrem schwierig zu klettern sein wird. Am Ende meiner Kräfte probiere ich die Züge aus, bürste ein paar Griffe, aber mir wird klar, dass ich an diesem Tag nicht die Ressourcen haben werde, diese sehr körperliche Seillänge zu klettern. Etwas enttäuscht über meine fehlende Klarheit in den entscheidenden Momenten und meine zahlreichen Fehler, die mich den Rotpunkt in einem Tag gekostet haben, bin ich dennoch sehr glücklich, alles versucht und bis zum Schluss daran geglaubt zu haben. 

Mit gerösteten Armen beschliessen wir, uns einen Tag frei zu nehmen und am nächsten Tag den Anschluss zu versuchen. Wieder stürze ich in der ersten Seillänge fast, schaffe es aber trotzdem. Diesmal ist der Modus Machine eingeschaltet! Ich weiss, dass ich mir keinen Sturz leisten kann und dass ich viele Reserven für die 8a+ Seillänge haben muss, wo ich noch nicht weiss ob ich sie schaffe. Die folgenden Seillängen reihen sich ohne Sturz aneinander, aber sie machen mich trotzdem körperlich und geistig müder als gedacht. Ich komme am Beginn der 8a+ an und bin überzeugt, dass ich den Stand beim ersten Versuch erreichen muss, sonst habe ich nicht genug Energie. Um uns herum ist es still. Neben uns fliegen nur noch die Geier.

Und endlich geht’s los. Jeder Zug scheint schwierig. Es ist, als hätte ein Hollywood-Drehbuchautor die Kontrolle über meinen Tag übernommen, die Spannung ist bis zum Ende vollkommen: In der ersten Crux bricht mir ein Griff unter den Fingern weg, so dass ich fast stürze und gezwungen bin, eine andere Lösung für meine Rettung zu finden. Etwas weiter oben, in einem anderen schwierigen Abschnitt, tauchen neue nasse Griffe auf, um das Spiel aufzupeppen und meine Nerven zu testen. Bei jedem Zug kämpfend, erreiche ich schliesslich die endgültige Herausforderung, die ich immer noch fürchtete. Als ob die Situation nicht schon verzweifelt genug wäre, beginnen Regentropfen zu fallen. Ich habe Angst vor dem Schauer, der in wenigen Augenblicken kommen könnte, und das würde mir auf letzten Stück Plattenkletterei nicht helfen. Zum Glück erreiche ich den Standplatz und die Sonne erscheint wieder, als wolle sie mit mir diesen süssen Moment der Erleichterung und des puren Glücks feiern! Jim, der es ebenfalls geschafft hat, fast alle Seillängen zu klettern, schliesst sich mir an, um diesen schönen Moment zu teilen.

Diese Route war, abgesehen von ihrer Schwierigkeit, eine grossartige Reise, eine Lernerfahrung, die mir viele Emotionen bescherte, von der Furcht vor dem Unbekannten bis zur Erfüllung des erreichten Ziels. Mehr als ein Wettlauf um Ergebnisse oder eine ständige Suche nach Leistung genoss ich jeden Zug, jeden Moment. Ressourcen und Lösungen in sich selbst zu finden, wenn nichts Anderes möglich scheint, ist der Sieg, den ich über alles andere auskosten kann. Ein Gefühl von Freiheit. Ein Gefühl der Verkörperung dessen, was ich bin.

Ich bin unglaublich dankbar, dass ich dieses Abenteuer mit meinem Kletter- und Lebensgefährten Jim teilen konnte, der mich bei der Begehung dieser Route enorm unterstützt hat, sowie mit meiner Freundin Julia Cassou, deren positive Energie ebenfalls essentiell ist und deren Fotos grossartig sind. Ich bedanke mich herzlich bei meinen Partnern, insbesondere bei Bächli Bergsport. Sie sind mehr als eine Firma, sondern ein unglaubliches Team von Menschen, die mir vertrauen und mich bei meinen Projekten unterstützen!

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